…033

Assise en boule sur la couchette de sa cellule, Océane refusait de parler à qui que ce soit. On lui avait offert de faire un appel téléphonique. Elle n’avait même pas réagi. Dans sa tête rejouait sans cesse l’attaque qui avait eu lieu dans le vestibule de la maison d’Asgad, mais elle n’arrivait toujours pas à la comprendre. Thierry lui avait bien spécifié que les varans agissaient toujours seuls et qu’ils ne connaissaient pas les autres traqueurs. Pourtant, elle en avait vu trois. Ils étaient également les créatures les plus meurtrières parmi les reptiliens, mais Asgad les avait surpassés tous les trois en force et en habileté. Pire encore, au lieu de se réjouir que les Nagas fassent son travail à sa place, elle avait eu peur de perdre son amant !

« Je ne me comprends plus », déplora-t-elle en cachant son visage dans ses bras. Elle entendit une fois de plus des pas dans le couloir, mais n’y fit pas plus attention que les précédentes. Plusieurs heures s’étaient écoulées depuis qu’on l’avait jetée en prison. Elle était toujours sans nouvelles de l’extérieur. « Au moins, dans la base militaire souterraine, j’avais accès à Internet et à la télévision », se rappela-t-elle. Dans ce cachot, elle n’entendait que des voix distantes, qui s’exprimaient en hébreu, une langue qu’elle ne connaissait pas.

On ouvrit la porte de sa cellule. Océane ne bougea pas. Elle ne savait rien du système judiciaire israélien, mais elle se doutait bien qu’il ne serait pas clément envers une femme soupçonnée du meurtre de l’homme politique de l’heure.

— Mais que t’ont-ils fait, ma chérie ? se désola une voix qu’elle reconnut instantanément.

Elle bondit dans les bras d’Asgad et l’étreignit avec force en pleurant de joie, puis parsema son visage de baisers.

— Comment se fait-il que tu sois ici ? s’énerva-t-elle. J’ai vu ces monstres te taillader à coups de sabre !

— Je possède le pouvoir de guérir mes propres blessures.

Océane détacha la chemise de son amoureux pour voir par elle-même l’état de son épaule. Asgad ne tenta pas de l’en empêcher. La jeune femme trouva une cicatrice à l’endroit où l’une des lames avait lacéré la peau.

— Une plaie prend des jours à se refermer, murmura-t-elle. Depuis combien de temps suis-je ici ?

— Depuis moins de six heures. Je comprends que tu sois ébranlée, mon amour.

— J’ai vu Antinous sur le plancher de même que ton secrétaire.

— Pallas et Antinous ont reçu des coups violents qui leur ont fait perdre conscience, mais ils n’ont rien de cassé. Ils sont à la maison sous bonne garde. Quand j’ai appris que les militaires t’avaient emmenée, j’ai fait une véritable scène. Ils se sont excusés et m’ont accompagné jusqu’ici pour que je puisse te sortir de prison.

Océane se pressa contre lui, muette et effrayée.

— Bientôt, tout ceci ne sera plus qu’un vieux souvenir, chuchota Asgad à son oreille.

Il l’emmena jusqu’à la voiture de l’armée qui les attendait et la garda dans ses bras jusqu’à ce qu’ils arrivent à la villa. Elle résista lorsque Asgad voulut lui faire franchir le seuil du vestibule, mais s’aperçut en y entrant qu’il n’y avait plus aucune trace du combat. Il l’entraîna jusqu’au salon décoré à la manière d’un palais grec. Antinous et Benhayil étaient assis sur le sofa. Le secrétaire serrait les mains de l’adolescent dans les siennes en lui parlant tout bas.

— Nous voilà enfin tous réunis, fit Asgad en obligeant Océane à s’asseoir sur une bergère. Maintenant que nous sommes seuls, j’aimerais que nous nous parlions sans entraves.

Il prit place sur un fauteuil non loin de celui de la jeune femme, le torse droit et la tête haute, comme lorsqu’il devait prendre d’importantes décisions à Rome, jadis.

— Ces jeunes gens me racontent que trois lézards géants s’en sont pris à moi, commença-t-il. À mon avis, c’est le choc qui leur fait imaginer une chose pareille.

— Je les ai vus aussi, affirma Océane, encore fragile.

— Alors, ce devaient être des déguisements, conclut Asgad.

« Il n’est pas conscient de sa transformation en reptilien », devina Océane.

— Ils sont sortis des murs ! explosa Antinous, qui n’aimait pas que son protecteur mette sa parole en doute.

— Les choses se passent parfois si rapidement qu’on en oublie les détails, tenta de le rassurer Asgad. Ils sont probablement arrivés par toutes les portes en même temps, ce qui t’a donné l’impression qu’ils traversaient les murs.

« Heureusement que le docteur a effacé une partie de sa mémoire, sinon il accuserait encore ce pauvre homme de cette sorcellerie », soupira intérieurement Ben-Adnah.

— J’aimerais que nous fassions tous l’effort d’oublier ce qui s’est passé aujourd’hui. Les policiers et l’armée n’ont malheureusement pas capturé les auteurs de cet attentat, mais je suis sain et sauf. N’est-ce pas ce qui compte, finalement ?

Antinous était encore fébrile, mais il garda le silence.

— J’avais prévu une soirée fort différente pour nous quatre, avoua Asgad. Je voulais vous emmener au restaurant pour vous présenter Océane.

— Nous nous sommes déjà croisés dans l’abri de l’armée, l’informa Benhayil.

— Vous êtes-vous demandé pourquoi ?

— Antinous l’a deviné, en quelque sorte. Il a l’odorat d’un chat.

— J’ai reconnu son parfum, murmura l’adolescent en baissant la tête.

— Vous ne serez donc pas surpris d’apprendre que je fréquentais sporadiquement Océane lorsque j’avais le loisir de revenir à Jérusalem.

Antinous avait envie de pleurer, mais il parvint à retenir ses larmes, écrasant plutôt les doigts de Benhayil qu’il tenait toujours entre les siens.

— Ce soir, je vous annonce que notre relation cessera d’être clandestine.

Asgad posa alors un genou sur le sol devant la jeune femme.

— Océane Orléans, je veux t’épouser.

Le cœur brisé, Antinous se défit des mains du secrétaire et prit la fuite en direction du vestibule.

— Je m’occupe de lui, assura Benhayil en s’élançant à sa suite.

Asgad ne l’entendit pas. Il regardait la belle Canadienne droit dans les yeux en attendant sa réponse.

— Comme tous les hommes, tu ignores la définition du mot « opportun », murmura-t-elle finalement. Ailleurs et dans d’autres circonstances, ta demande m’aurait transportée de joie, mais aujourd’hui, je tremble de tous mes membres et j’ai juste envie de pleurer.

— Alors je te referai cette demande dans quelques jours d’une manière si magique que tu ne pourras pas me dire non.

Il alla quêter un baiser sur les lèvres d’Océane qui l’enlaça, une fois de plus conquise par les phéromones de l’Anantas.

Après avoir calmé tous les esprits, Asgad mit ses êtres chers au lit dans les nombreuses chambres de la villa. Puis lorsque le silence enveloppa enfin sa demeure, il sortit dans son jardin pour respirer l’air du soir. Les torches illuminaient l’allée bordée de petits bassins. Il marcha lentement sur le gravier blanc en réfléchissant à cette abracadabrante histoire de lézards géants. Antinous avait une imagination fertile, mais Pallas et Océane étaient plus rationnels. Qui croire, dans ce cas ?

Soudain, une longue plainte déchira la nuit. Asgad sentit sa peau se hérisser. Il s’agissait d’un bruit métallique, comme si quelqu’un avait frotté un morceau de fer contre un autre. Une seconde lamentation se fit entendre. Pourquoi ce son lui rappelait-il quelque chose ? Il ne fut pas le seul à l’entendre. Une bonne partie des habitants de Jérusalem furent réveillés par ces gémissements étranges qui se poursuivirent jusqu’aux lueurs de l’aube. Seuls les êtres d’origine reptilienne en comprirent la signification.

Dans sa tour de la muraille du nouveau temple de Salomon, Thierry Morin avait sursauté dès le premier hurlement, poussé par un de ses congénères. Il tendit l’oreille et en saisit aussitôt le contenu. Revigoré par la poudre dorée que lui avait fournie le jeune Naga, le varan se remit sur pied et se laissa couler à travers le plancher en pierre. Il traversa le mur de la tour au rez-de-chaussée et fit quelques pas dans l’immense cour. Les plaintes provenaient des fondations du temple lui-même ! Thierry marcha aussi rapidement que le lui permit son corps épuisé. Les grincements étaient de plus en plus clairs. Il s’agissait du chant de la mort…

Il pénétra dans le mur qui s’élevait autour de la première antichambre. C’était la seule que l’on avait déjà pourvue d’un plafond. La porte d’entrée en était barricadée pour empêcher les ouvriers d’entrer dans ce lieu sacré. Thierry s’immobilisa, anéanti. Sur le plancher reposait le corps inanimé de Silvère Morin. Ses deux jeunes élèves étaient assis près de lui et achevaient l’hymne qui permettait aux grands Nagas d’être reçus dans le hall des méritants.

Thierry s’agenouilla près de Darrell, les yeux rivés sur le visage paisible de son vieux maître. Toute sa vie, il l’avait cru immortel et invincible. Il ne vit même pas les deux jeunes Nagas reprendre leur forme humaine.

— As-tu la force de terminer le chant ? lui demanda Neil, la gorge serrée.

L’aîné secoua la tête à la négative. Il attendit que les plus jeunes le fassent, préférant plonger dans ses souvenirs. Il se revit le premier jour où Silvère l’avait emmené au Vatican. Il avait eu si peur lorsque celui-ci l’avait fait plonger toujours plus creux sous l’édifice. Il se rappela ses interminables séances d’exercices, les coups qu’il avait reçus de son maître lorsqu’il était inattentif, ses premières exécutions, la fierté dans les yeux du vieil homme lorsqu’il lui ramenait ses trophées.

— La tradition indique que nous devons brûler le corps d’un mentor tout de suite après sa mort, indiqua Neil. Où trouverons-nous un bûcher ici ?

— À défaut de feu, nous pourrions l’ensevelir dans la pierre de ce temple, rétorqua Darrell. Il mérite de faire partie d’un lieu saint. Qu’en penses-tu, Théo ?

Le varan tourna légèrement la tête de côté, car il avait entendu un sifflement lointain.

— De quoi s’agit-il ? demanda Neil.

— Les Dracos ont entendu votre hymne, les avertit Thierry. Ils savent maintenant qu’il s’agit d’un mentor et ils sont à sa recherche.

— Pourquoi ?

— Ils vont chercher à s’approprier ses connaissances.

Thierry se métamorphosa en Naga. Combattant la douleur que lui causait tout mouvement de ses bras, il plongea ses griffes dans le front de son mentor. Les deux jeunes reptiliens furent si surpris par son geste qu’ils ne réagirent pas, Thierry retira du crâne de Silvère la glande qui contenait toute sa science.

— C’est ce qu’ils veulent.

— Tu vas la détruire ? s’inquiéta Darrell.

— Je préfère faire disparaître son savoir que de le voir tomber aux mains de l’ennemi. De toute façon, je ne saurais pas comment l’utiliser.

— Moi, je le sais ! s’exclama enfin Neil. Je l’ai lu dans un des livres du maître ! Tu dois l’avaler.

Les sifflements et les grincements se rapprochaient. Thierry regardait toujours le petit organe visqueux au creux de sa main en hésitant.

— Ce ne devrait pas être moi, déclara-t-il finalement. Mes jours sont comptés.

— Nous te prendrons la tienne quand tu mourras, décida Neil, mais il n’est pas question que deux futurs traqueurs sans expérience s’approprient des connaissances dont ils ne sauraient quoi faire.

Un premier coup sourd contre la porte les fit sursauter. L’ennemi les entourait. Heureusement, les Dracos n’avaient pas le pouvoir de traverser les murs. Thierry n’avait plus le choix : il avala la glande de son mentor, souleva son corps et disparut dans le plancher. Les jeunes Nagas le suivirent aussitôt. Ils marchèrent sous terre, en direction du centre de la cour. Les Dracos couraient au-dessus de leurs têtes, de plus en plus nombreux. L’aîné déposa Silvère dans le sol en orientant ses pieds vers l’ouest, puis il se retourna vers les deux louveteaux.

— Avez-vous faim ? siffla-t-il dans leur langue grinçante.

— Nous n’absorbons que des aliments assaisonnés avec de la poudre d’or, lui apprit Darrell.

— Il est temps que vous vous comportiez en véritables varans, alors.

Thierry repéra un groupe de retardataires Dracos. Les autres étaient suffisamment éloignés, attroupés devant la porte du temple, pour que les Nagas puissent se saisir de ces traînards. Il n’était pas armé, mais les plus jeunes l’étaient.

— Nous n’en prendrons que deux, indiqua-t-il. Les traqueurs ne tuent pas pour le plaisir, ils le font par nécessité ou dans le cadre de leur travail.

Les reptiliens émergèrent du sol devant cinq lambins qui avaient suivi leurs congénères par obligation. Les lames des katanas brillèrent sous les rayons de la lune, tranchant la tête de deux Dracos. Avant que les autres n’aient pu réagir, les Nagas étaient déjà sous terre avec leurs proies, qu’ils traînèrent jusqu’à l’étage inférieur de la tour où vivait Thierry. Les apprentis n’avaient jamais consommé de chair ni de sang. Sous leur forme reptilienne, ils observèrent d’abord leur aîné qui, affamé, déchiquetait l’un des deux corps, puis l’imitèrent. Ce repas redonna des forces à Thierry. Il remonta à l’étage supérieur, où sa véritable épreuve était sur le point de commencer.

Tandis que le varan s’asseyait dans la pièce vide, les jumeaux grimpèrent sur le mur pour regarder dehors par les hautes fenêtres. Effrayés par le récit des survivants de l’attaque éclair des Nagas, les Dracos s’étaient rapidement dispersés, persuadés qu’on les avait fait tomber dans un piège. Lorsqu’ils redescendirent sur le plancher, les jeunes virent que Thiery se tordait dans d’atroces convulsions.

— Théo, que t’arrive-t-il ? s’alarma Darrell.

— Je… nous…

La douleur l’empêcha de formuler une réponse.

— Le sang du Dracos était-il empoisonné ? devina Neil.

— J’ai bu le même et je n’ai rien, le rassura son frère. C’est peut-être la glande. Qu’as-tu lu de plus sur l’ingestion de celle d’un mentor ?

Les gémissements de Thierry inquiétaient Neil à tel point qu’il avait du mal à réfléchir.

— Je me souviens que c’était la façon dont un maître, sur son lit de mort, transmettait son savoir à son meilleur élève. Le procédé nécessitait quelques heures et une énorme quantité d’énergie. C’est une bonne chose que nous ayons mangé.

— Que pouvons-nous faire pour l’aider ?

— Rien, si ce n’est de rester près de lui, car il sera très vulnérable pendant toute cette phase de passation des connaissances.

Ils prirent place l’un près de l’autre, observant l’aîné qui était secoué par de terribles spasmes toutes les dix minutes.

— Lorsque Théo se réveillera, est-ce qu’il sera devenu Silvère ? demanda soudain Darrell.

— Je n’en sais rien.

— Est-ce que la glande du maître pourrait le guérir définitivement ?

— J’en doute, mais j’imagine que s’il savait quelque chose sur les contrepoisons, Théo le saura lui aussi.

Darrell demeura silencieux pendant un moment, puis, nerveux, il se remit à poser des questions.

— Que nous arrivera-t-il, à présent ? Nous ne sommes certainement pas prêts à chasser nous-mêmes et nous ne savons pas comment identifier nos cibles.

— Théo pourra sans doute répondre à ces questions.

Lorsque les douleurs du varan se calmèrent enfin, le soleil se levait à l’est. Épuisés, les jeunes s’endormirent en même temps que lui et ne se réveillèrent qu’à la tombée de la nuit. Ils trouvèrent l’aîné calmement assis, le dos appuyé contre le mur, les yeux ouverts.

— Comment te sens-tu ? s’inquiéta Neil.

— C’est difficile à dire, répondit Thierry. J’ai vu tellement de choses, comme dans un rêve. Je n’arrive plus à différencier mes souvenirs de ceux de mon mentor.

— Es-tu maître Silvère, maintenant ?

— Non. Je sais ce qu’il savait, mais j’ai conservé ma personnalité, enfin, je crois.

— Et le poison ? demanda Darrell.

— Il est toujours dans mon sang, mais grâce à vous, j’ai pu me nourrir, alors je le combats mieux.

— Dans ce cas, nous allons continuer à te procurer ce dont tu as besoin.

— Vous ne pouvez pas rester avec moi. C’est trop dangereux.

— Où irions-nous ? s’angoissa Neil.

— Retournez à Rome et instruisez-vous en lisant tous les écrits du maître, suggéra Thierry.

— À pied ? soupira Darrell. Nous ne savons même pas où sont nos papiers d’identité ni comment obtenir des billets d’avion.

C’était en effet la dernière chose que Silvère avait enseignée à Thierry avant de le lancer à la chasse.

— Pourquoi est-il dangereux que nous restions avec toi ? voulut savoir Darrell.

— Les Dracos sont capables de flairer une victime affaiblie. Ils finiront par me trouver.

— Nous les empêcherons de te faire du mal.

Un léger sourire flotta sur les lèvres du varan.

— Vous êtes aussi innocents que moi quand j’avais votre âge.

— Termine notre formation, lança Neil.

— Mes bras de Naga sont inutilisables.

— Si tu t’étais retrouvé dans la même situation que nous, Théo, ne profiterais-tu pas de l’expérience d’un vrai varan pour apprendre ce que tu ne savais pas encore ?

Qu’aurais-je fait si j’avais perdu mon mentor au milieu d’une mission avant d’avoir appris à exécuter proprement une cible ? » se demanda Thierry.

— Et puis, il est de notre devoir d’empêcher les Dracos de s’emparer de ta glande, ajouta Darrell.

— À mon époque, les apprentis ne harcelaient pas leur mentor comme vous le faites. Je ne sais pas comment maître Silvère a pu vous endurer.

Le sourire qu’afficha le traqueur fit comprendre aux jeunes qu’il se moquait d’eux. Darrell et Neil se rapprochèrent de lui en sondant son regard.

— Quelque part dans tes nouvelles connaissances, y a-t-il une recette pour un contrepoison ? s’enquit Neil.

— Oui, mais elle est plutôt nébuleuse. Elle parle du sang d’une femelle Naga mélangé à d’autres ingrédients, mais il n’existe pas de femelles dans notre race. La Fraternité ne crée que des mâles.

— Tu n’as qu’à demander aux anciens d’en concevoir une juste pour nous, suggéra innocemment Darrell.

— Lorsque j’aurai trouvé cette information dans mon crâne plein à craquer, je vous le laisserai savoir.

— Si mon sang peut t’aider à vivre plus longtemps, je te l’offre, déclara solennellement Neil.

— Arrêtez de dire des bêtises et écoutez-moi.

Toute la nuit, Thierry répéta les phrases toutes faites qui se trouvaient dans son esprit, afin d’inculquer à ses nouveaux apprentis le code d’honneur des traqueurs.

 

Codex Angelicus
titlepage.xhtml
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_000.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_001.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_002.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_003.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_004.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_005.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_006.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_007.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_008.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_009.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_010.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_011.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_012.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_013.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_014.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_015.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_016.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_017.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_018.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_019.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_020.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_021.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_022.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_023.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_024.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_025.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_026.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_027.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_028.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_029.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_030.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_031.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_032.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_033.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_034.html
Robillard,Anne-[A.N.G.E.-5]Codex Angelicus(2009).French.ebook.AlexandriZ_split_035.html